Larochincidence

            Octobre. Pluto déménage à Rueil. Il est un peu bousculé par tous ces évènements : il emménage avec Simplette et son ami Siréneau . Appartement de quatre pièces, 90 mètres carré, avec du stress inévitable lors de ses recherches. A un moment, il a bien cru que cet appartement, qui correspond exactement (ou peu s’en faut ) à ce que les trois futurs co-locataires recherchent, ne le leur passe sous le nez. A cause d’un propriétaire qui leur paraît vraiment retors. En fait, l’immeuble appartient à AXA et il semble que ce soit la gestionnaire qui ait mis des bâtons dans les roues. Aucune humanité chez cette personne, une gestionnaire dans toute sa splendeur … Donc, déménagement du quatorzième vers Rueil, couplé avec celui de Simplette venant de Sologne, Siréneau emmène de son côté le strict minimum. Et comme si cela n’était pas assez compliqué, Pluto doit aussi chercher un studio ou une chambre pour son fil.

Ce jour, Pluto est repassé dans le quatorzième, ayant un rendez-vous avec son conseiller financier. Soufflant un peu, il passe ensuite chez Régis, où il croise d’anciens habitués : il semble qu’il dit « au-revoir » à une période, c’est un peut triste. Quand arrive Milroche… Pluto n’a pas trop le temps pour s’attarder, mais il va tout de même vers lui.

« - Alors, c’est quoi cette histoire de Laroche Foucauld et de son cheval ? » Milroche ne répond pas tout de suite. Il dévisage Pluto, sourire ironique. Pour enfin lui répondre : « - Eh bien, mon gars. Il faut chercher.

- C’est ce que j’ai fait. Mais tu dois connaître la réponse, non ? Tu appartiens à cette famille …

- Oui. Mais qu’y puis-je ? C’est comme cela.

- Alors ?

- Mais qu’est-ce que tu fais, depuis le temps que tu me le demandes … »

Pluto lui explique que ce n’est peut-être pas si important que cela, mais que des coïncidences assez nombreuses le guident sur cette piste. Il a bien cherché sur Internet, mais sans rien trouver. « - Mon gars, ce n’est pas Internet qui te donnera la réponse.

- Où, alors ?

- A la source : tu ne connais pas la ville de Laroche Foucauld ?

- Si …

- Eh bien ? Qu’attends-tu ?

- Je vais trouver l’explication là bas ?

- Il y a une énorme bibliothèque. Où tout est raconté. Ce n’est pas avec Internet que tu peux trouver quelque chose …

… Ils continuent à discuter quelques minutes, avant de se quitter. Milroche tend alors un briquet, le posant sur le comptoir. Il invite Pluto à le regarder. Le prenant, il voit l’inscription : « Le Roi est mort. Vive le Roi. » Milroche, anarcho-royaliste …

Pluto n’en a sans doute pas fini avec ce personnage, il en entendra parler encore, cela lui paraît évident.

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Pluto doit voir Childéric, un scientifique hors norme et surdoué. Simplette l’a rencontré via Internet et ils ont correspondu un temps : ils ont même travaillé ensemble sur le problème de Malou.

Childéric est aussi un aquarelliste brillant. Devant rester deux jours, Pluto a réservé une chambre à partir d’une adresse que conseille Childéric lorsqu’il pratique ses stages d’aquarelle l’été : il habite en bordure de Seine, à « Haute Isle », à proximité de Laroche Guyon. Pluto apprend dans un premier temps que Laroche Guyon appartient à la famille des Larochefoucauld et va trouver dans la chambre d’hôte qu’il a réservé, un document retraçant la généalogie des anciens propriétaires de la demeure : et bien sûr, cette demeure appartenanit à une des branches Larochefoucauld ! Normal, non ?

Aujourd’hui, Pluto n’a pas avancé plus que cela sur la piste de Larochefoucauld, il lui arrive tellement d’autres évènements merveilleux qu’il ne peut être toujours sur cette piste. Mais il ne s’en fait pas : il est sûr que s’il doit continuer sur la piste de Larochefoucauld, les signes lui permettront d’avancer …

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Les signes de piste s’accumulent. Pluto a toujours en arrière plan cette histoire de Larochefoucauld, et pense surtout à l’auteur des Maximes. Il a beau chercher des informations le concernant, il ne voit rien de cohérent. Et pour cause ! L’explication viendra de Simplette. Elle travaille sur un montage de photos de navires et compte en faire un montage vidéo. Et parmi les bateaux qu’elle a en photos, figure l’Hermione … Et ils font alors le lien avec Larochefoucauld et le Canada ! Il se trouve que L’Hermione est le navire sur lequel s’embarque Lafayette lors de son aventure américaine, et que Larochefoucauld est un ami de Lafayette, les deux familles se connaissent depuis longtemps.

Déjà en 1662 l’auteur des « Maximes » rencontre Mme de Lafayette. C'est le début d'une grande amitié, à laquelle on a longtemps attribué l'écriture à deux mains de La Princesse de Clèves. 

Et cette coïncidence remet Pluto sur le chemin du « bon » Larochefoucauld, celui de l’épopée américaine. Avec un lien avec le Canada. Mais tout est embrouillé, il a l’impression d’avoir affaire à une pelote de laine complètement emmêlée …

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Pluto revoit Regper régulièrement. Il lui a exposé la plupart des coïncidences qui lui sont arrivées. Et bien sûr, de lui expliquer sa rencontre avec le « descendant des Larochefoucauld ». Et pour lui faire comprendre le « merveilleux » de ma dernière rencontre, Pluto lui fait part de la vision de Simplette, départ de toute cette histoire incroyable. A la grande surprise de Pluto, elle lui dit : « - Mais c’est connu cette histoire de cheval ! On me l’a raconté au lycée ! … ». Mais Regper ne se souvient pas des détails, aussi Pluto veut en savoir plus. Mais il en conclue qu’il n’avait vraiment pas besoin d’aller très loin pour avoir une réponse … Comme Pluto compte passer un soir au café « Le Québec », là où travaille ce cousin de Bigard, il lui propose d’y aller ensemble. Ce qu’ils feront quelques jours plus tard.

Une nouvelle fois chez Régis … Le « « Bonjour, mon cousin ! », Michroche, cousin du comique Bigard, est là au comptoir et joue aux dés avec le patron. Pluto le connaît maintenant un peu mieux et il discute souvent avec lui, quand il le rencontre chez Régis. Cet homme est déjà à l’origine d’une coïncidence sur le Canada, et la suite se révèle encore une fois surprenante. Pluto ne se souvient plus comment il en arrive à évoquer « Larochefoucauld », toujours est-il qu’il répond à l’interrogation de Pluto : « - Eh oui, mon gars (il faut s’imaginer Bigard et sa voix gouailleuse). Tu peux dire que tu as en face de toi un descendant des Larochefoucauld ! ». Stupéfaction : cette personne réunit en un tout le Canada et Larochefoucauld ! Et ce n’est pas tout, d’autres faits troublants apparaîtront par la suite.

… L’histoire devient de plus en plus passionnante pour Pluto…

(Bonjour, mon cousin : voir )

http://breizh2005.canalblog.com/archives/2005/05/19/2729489.html et 

http://breizh2005.canalblog.com/archives/2005/05/20/2729496.html

in http://breizh2005.canalblog.com

A Régis, le patron de l’ « Insolite », Pluto demande s’il connaît l’histoire de Larochefoucauld. Cela ne lui dit rien, mais un habitué du café, ancien prof d’histoire, doit pouvoir le renseigner : avec la description donnée par Régis, Pluto se souvient effectivement de cette personne, il ont même conversé ensemble peu de temps auparavant.

Quelques jours plus tard, alors que il est suis à nouveau à l’ « Insolite », entre cet ancien prof : c’est un homme d’environ soixante dix ans, corpulent sans être énorme et doté d’un humour certain. Quand Pluto arrive, il téléphone sur son portable. Pluto comprend qu’il a rendez-vous, donc peu de temps à lui consacrer. Il se permet néanmoins de lui demander : « - Vous semblez vous intéresser à l’Histoire, d’après ce que m’a dit Régis.

- Un peu ( sourire gentiment ironique )

- Vous connaissez peut-être l’histoire de Larochefoucauld ?

- Oui et elle est assez longue et riche.

- … Et l’hôpital vers Denfert ? Avec un chevalier montant le perron ?

- Oh, c’est une histoire connue !

- Vous êtes pressé, mais à un autre moment, j’aimerais bien vous revoir et apprendre ce qui s’est passé.

- Entendu. »

Ils en restent là ce jour. Quelques jours se passent encore, quand cette fois Pluto entre au « Café d’Orléans » qui se trouve à l’angle de l’avenue du Général Leclerc et de la rue Ducouédic. Il y va de temps en temps, car ce café est aussi un débit de tabac, il le sait, « Pluto est un affreux drogué ! » Hasard, il reconnaît son « prof », attablé au comptoir, en discussion avec deux autres consommateurs. Il se contente ce jour là de le saluer. Même si Pluto ne connaît pas encore l’histoire de Larochefoucauld, il sait où et à qui m’adresser.

… Pluto peut donner l’impression de ne pas aller au bout des choses. En fait, il ne force jamais les occasions. En particulier, les deux moments où il rencontre cet ancien professeur, ce dernier n’avait pas de temps à lui consacrer. Dans ces cas là, Pluto n’insiste pas : si une occasion est vraiment significative, tout concourra à ce qu’il obtienne les renseignements. Cette loi, Pluto a fini par la constater à de nombreuses occasions. Cela ne veut pas dire qu’il faut ne « rien faire ». Non. Il est nécessaire d’être attentif et ouvert et de « sauter » sur la bonne occasion quand toutes les conditions sont réunies.

… Le lendemain, au travail, Pluto a deux nouvelles données en tête : « Larochefoucauld » et le « Faubourg Saint honoré ». Ayant Internet à disposition il commence à chercher des renseignements via le moteur de recherche « Google ». Mots clefs : Hôpital, Larochefoucauld. Bien sûr, un millier de sites répondent à mon critère. Il regarde les premiers où il n’y trouve rien d’intéressant, en particulier aucune référence à un cavalier montant un perron à cheval. Poursuivant ses recherches, il passe au « Faubourg Saint Honoré ». Là encore, il aboutit sur une multitude de sites qui ne me donnent aucun renseignement significatif. 

… Sur une « intuition », Pluto décide alors de grouper les deux mots-clés : « Larochefoucauld » et « Faubourg Saint Honoré ». Plusieurs sites répondent au moteur de recherche. Visualisant le premier et à sa grande stupéfaction, il tombe sur … Le site de l’ambassade du Canada ! Cela ne signifie pas grand chose en soi, si ce n’est qu’avec Simplette, ils évoquent souvent le Canada comme pays qu’ils aimeraiaient bien connaître, voire même s’y installer … Cette « coïncidence » encourage Pluto à explorer cette voie.

Concernant Larochefoucauld, il pense bien sûr à l’auteur des Maximes. Il continue par moments à chercher des renseignements le concernant, et en particulier à élucider cette histoire de cavalier montant quatre à quatre le perron de l’hôpital à Denfert. Il ne trouvera rien. Mais il ne sait pas encore que la piste suivie n’est pas la bonne, il s’en apercevra un peu plus tard ... 

Deux jours se passent. Se réveillant au petit matin, Simplette raconte à Pluto un songe qu'elle a eu dans la nuit : « - Je ne fais pratiquement de rêve, mais cette nuit j’en ai fait un. Très clair. J’étais dans une petite chambre, il y avait une valise empli de mes affaires et ma mère était là. Elle m’encourageait à partir. Pour aller Rue du Faubourg Saint Honoré. Ce n’est pas grand chose, mais les images étaient très claires dans ma tête. Et comme je te le dis, je ne rêve que très rarement … »

Aucun rapport avec Larochefoucauld jusque là … Le premier rapprochement que Pluto fait, mais c’est une mauvaise piste, est une histoire liée à Régper. Regper est la personne du cabinet imobilier qui a loué à Pluto son deux-pièces rue Friant. Elle s’est occupé de son dossier et c’est devenu une amie. Pluto se souvient entre l’EDF et le cabinet immobilier, à propos d’un studio rue du Faubourg Saint Honoré. Mais il fait erreur, car en fait le studio est situé rue du Faubourg du Temple et non Saint Honoré !

Reprenons le fil de ce rêve : Pluto ne voit rien qui lui évoquerait un début de piste. Simplette dans une période où elle cherche à quitter l’Eure, mais rien ne fait penser au faubourg Saint Honoré. Simplement, il fait confiance à Simplette et un rêve de sa part est sûrement significatif. Surtout qu’elle est certaine de la présence des esprits parmi nous et que sa mère (disparue depuis plusieurs années) est apparue dans son rêve.

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…Pluto a du modifier sa façon d’appréhender la réalité depuis qu’il connaît Simplette, en particulier lorsqu’elle lui a expliqué ses « lumières », qui ont orienté le cours de sa vie. L’histoire qui suit est issue de la réalité vécue par Simplette. Des coïncidences vont suivre cette aventure, même si celle-ci n’en est pas une en soi. Ce n’est que le déclencheur d’évènements futurs, et aujourd’hui, 19 Septembre 2006, nous n’en détenons toujours pas les clés. Mais il semble que ce soit une piste sérieuse. 

L'histoire se passe plus d'un an auparavant, en Mai 2005… Il fait chaud et lourd ce week-end. Simplette et Pluto remontent l’avenue du Général Leclerc, en direction de Denfert Rochereau, quand elle s’arrête un court instant. « - J’ai eu une vision … ». Mais jusque là, elle n’a encore jamais parlé de rêve éveillé à Pluto. Elle avait peur de sa réaction, qu’il la trouve « illuminée ». Ils sont arrêtés devant l’hôpital Larochefoucauld. Un grand espace devant un bâtiment tout en longueur, un large perron de quelques marches menant à l’entrée.

Elle lui dit : « - Cela a été comme un flash. Mais très présent. J’ai vu un chevalier arriver, monter les marches et descendre de cheval. Il est entré en se précipitant pour prendre l’escalier à gauche pour ensuite entrer dans une chambre. Là, il y avait une femme en corset, assise et de dos. L’homme a déposé un baiser dans son cou. La femme devait le connaître, car elle a simplement sursauté, mais sans peur aucune. Voilà, c’est tout … »

Effectivement, « voilà, c’est tout ! ».